Les plus belles stations de métro à New York

Le métro de New York, mis en service en 1904, se compose d’un réseau très étendu de plus de 400 stations, représentant plus de 1300 km de voies. Certaines de ces stations, qui appartiennent au patrimoine national, sont à découvrir et constituent, en elles-mêmes, d’éminents centres d’intérêt pour les amateurs.

Des stations fantômes

City Hall

La plus célèbre est sans doute la station cachée qui se situe sous l’hôtel de ville de New York, le City Hall. Inutilisée depuis près de sept décennies, elle présente une architecture originale, faite d’arches harmonieuses, décorées de tuiles et de vitraux aux teintes exquises.

Cette construction souterraine, due à l’architecte catalan Rafael Guastavino, n’est pas sans évoquer l’art gothique, avec ses voûtes et ses rosaces centrales. La station est fermée au public, mais, en empruntant la ligne 6, on peut en avoir un bel aperçu.

Une autre station désaffectée est moins connue: on peut la trouver sous le célèbre hôtel Waldorf-Astoria. Ses riches clients et ses élégantes fortunées l’empruntaient en toute discrétion et, parmi eux, un certain Franklin Roosevelt…

Des monuments historiques

L’entrée majestueuse de la station 72nd Street,dont le côté sud a été construit en 1904, à l’ouverture du métro new yorkais, fait aujourd’hui partie du « Registre national des lieux historiques » et présente une architecture massive, représentative du goût de ce début du siècle.

Le côté Nord de la station en constitue comme une réplique moderne, composée de verre et d’acier. De ce fait, le contraste est assez saisissant.

Des musées souterrains

D’autres stations abritent des oeuvres d’art plus modernes, comme ces vitraux de la station de Marcy Avenue, qui évoquent avec bonheur le fameux film de Stanley Kubrick, « 2OO1, odyssée de l’espace ».

D’autres surprises attendent encore le passager curieux: ainsi, au détour d’un couloir de la station 42nd Street, se découvre un immense panneau peint par Roy Lichtenstein, un des maîtres du pop art américain, qui, dans ses oeuvres principales, s’inspire surtout de la publicité.

D’autres artistes contemporains ont choisi le métro pour exposer aux yeux d’un public souvent distrait quelques-unes de leurs créations. C’est le cas de l’artiste américain Tom Otterness, dont on peut admirer les sculptures à la station 14th Street. Une de ces oeuvres, pleine d’humour, montre, par exemple, un crocodile surgi du sous-sol et saisissant dans ses crocs un enfant sans visage.

On peut y voir aussi un petit bonhomme bedonnant, coiffé d’un chapeau claque et assis sur un banc. Ces compositions, réalistes ou parodiques, offrent à cette station un décor très original.

Des leçons d’histoire

Certaines stations ont pour ambition de retracer l’histoire d’un quartier ou de rappeler, comme le faisaient les vitraux des églises du Moyen-Age, certains épisodes du roman national aux innombrables passants.

C’est le cas d’une station de Harlem, la station 135th Street, qui présente d’émouvantes fresques recréant toute l’atmosphère d’un quartier emblématique de New York.

On peut y reconnaître, par exemple, le fameux Cotton Club, le célèbre club de jazz de Harlem, où des artistes aussi prestigieux que Louis Armstrong, reconnaissable sur les fresques, se produisirent dans les années 20.